C’était il y a quelques années, au bord de l’Océan, plus précisément à Molyet Beach (Moliets Plage quoi).

Comme tous les Aoûtiens (« beniasoutes ») , la Poulette de Bresse profitait du soleil ….

Cheveux au vent, la Poulette de Bresse profitait aussi de l’Océan

Enfin….de l’OCEAN …

Pendant ce temps là, non loin d’ici, Raymond, le Papillon, découvrait la vie…

De retour sur la plage, après s’être débarrassée de la demi tonne de sable qu’elle avait ramassé avec son bikinaille, la Poulette de Bresse papotait, avec sa keupine …j’ai nommé MANUE !!! Tadammm , on applaudit Manue pour son entrée sur le blog de la Poulette de Bresse.

(Désolée Manue mais je me devais de peindre la réalité…)

Déçues par le manque d’effet de leurs techniques ancestrales sur la nouvelle génération de sauveteurs, Manue et la Poulette de Bresse, prirent le chemin du retour… Pendant ce temps là, Raymond le Papillon, avait grandi et atteint l’âge où on privilégie son look et ses potes, cette belle période qu’est l’adolescence…

Heureusement, chez les papillons, l’adolescence ne dure que 2 à 3 minutes, vu leur espérance de vie….Bref.

Le soleil s’était couché sur Moliets. Manue et la Poulette de Bresse étaient allées se désaler à la piscine (bah c’est sale, mais nan attendez, elles avaient pris une douche avant de plonger dans le chlore) puis elles s’étaient déchlorées à grand renfort de shampoing soin anti dessèchement, et de crème hydratante…(de Biafine aussi pour la Poulette de Bresse). Elles étaient donc fin prêtes pour aller guincher…(terme un peu désuet qui signifie « mettreu leu feu au danceufloor »)

Sa période d’adolescence étant terminée, Raymond le papillon était revenu à un look plus traditionnel, tout en gardant ses antennes en pointe, chose qu’il ne pouvait faire opérer, les erreurs de jeunesse sont parfois indélébiles. Il s’entraînait donc à voler dans la nuit, une activité dangereuse mais qui lui procurait plus de sensations que son scooter qu’il avait fini par planter contre un pin des Landes.

Ce soir encore, il avait rendez-vous avec son cousin Gérard, de deux saisons son aîné. Gérard était habitué aux vols de nuit. Il faisait partie d’un bataillon de l’armée de l’air dont la mission consistait à détériorer les nids des fameuses sauterelles pour qu’elles n’y reviennent pas. Un boulot dangereux mais Gérard était désireux de servir sa communauté, et de virer ces salopes de sauterelles.

Raymond le papillon trouvait son cousin un peu extrémiste dans l’âme, limite terroriste sur les bords, mais bon, s’il voulait se la raconter auprès des papillonnes, et avoir une chance de former une pariade et de s’accoupler (oui je me suis renseignée sur la reproduction des papillons) il devait vivre ce genre d’expériences, il suivit donc son cousin Gérard.

Alors que Raymond et Gérard se dirigeaient vers le bungalow des sauterelles géantes, Manue et la Poulette de Bresse avaient fini par prendre le chemin du retour, le long des pistes cyclables sinueuses de la forêt des Landes. Lassées des jeunes vacanciers pré-pubères-pas-près -de-leur-payer-un-verre, elles avaient mis fin à leur barathon et enfourché leur vélo, non sans difficultés étant donné l’effet des Mojitos sur l’efficacité de leur coup de pédale…

Arrivées devant leur porte d’entrée, elles durent se battre avec les clés…

Raymond et Gérard, qui venaient d’atteindre la chambre, entendirent le bruit de la clé dans la serrure…

Puis une très forte lumière leur péta en pleine figure et ils rentrèrent en contact visuel avec…

La rencontre était faite…Raymond le Papillon venait d’entrer dans la vie de Poulette de Bresse, et sans le savoir, il allait y entrer…encore davantage…

Contentes d’être enfin arrivées 1) à retrouver leur bungalow, 2) à ouvrir la porte et 3) à enfiler leur pyjamas, Manue et la Poulette de Bresse n’avaient qu’une envie : mettre un gros coup de boule à l’oreiller. La Poulette de Bresse prit les devants…

Raymond continuait sa course folle, ébloui par cette lumière soudaine, tel un lapin pris dans les phares d’une voiture, il avait du mal à y voir clair et était totalement flippé par le bruit monstrueux que faisaient ces sauterelles tout aussi monstrueuses. (oui, nous partons du principe que les papillons ont des oreilles)…Bref…Quand il retrouva un minimum de visibilité sur l’endroit et la situation dans lesquels ils se trouvait…Il dût se rendre à l’évidence :

… cet enfoiré de Gérard c’était barré sans lui…du moins c’est ce que Raymond pensa le temps d’un instant…Un court instant pendant lequel il le chercha du regard…Un court instant qui lui permit…

de le retrouver …

……..ou du moins ce qu’il en restait…Contre le mur…

Choqué par cette vision d’horreur et flippé qu’il ne lui arrive la même chose, Raymond se mit à voler comme un perdu, sans but ni direction précis…

Il finit par heurter quelque chose qui dévia sa course, le précipitant dans une sorte de grotte bizarre chaude et molle…

Il se trouve…que cette grotte bizarre, chaude et molle n’était autre…

… que l’oreille de la Poulette de Bresse

Dès lors les évènements se précipitèrent, la Poulette de Bresse eut un réflexe humain mais néanmoins très inutile : essayer de récupérer ce truc qui bougeait dans sa tête avec son index…

Bien sûr, Raymond le Papillon vit débouler quelque chose qui ressemblait à un gros vers, ce qui ne lui inspira pas grand chose si ce n’est l’envie de s’en éloigner…

C’est donc tout naturellement qu’il se précipita au fond de sa grotte…

C’est ainsi qu’eût véritablement lieu la très surprenante rencontre entre la Poulette et le Papillon…

Alors bien sûr, ça commençait mal…L’un dans l’autre, ils n’étaient pas faits pour s’entendre…

Une fois les premiers instants de panique passés (et oui c’est bon j’ai vu qu’il y avait une faute de frappe dans la vignette précédente), une fois également les vapeurs de Mojitos estompées, la Poulette de Bresse se résolut à téléphoner à un médecin…

La dameu du Samu, avec son accent du midi, répondit la chose suivante…

Après quelques minutes de discussion stérile et d’argumentation pour faire entendre au médecin que quand même ça serait cool de faire quelque chose, la Poulette de Bresse obtint un début de solution…

Du fond de sa grotte, Raymond le papillon avait entendu des bribes d’un langage qu’il ne comprenait pas mais il sentait néanmoins que la situation ne tournerait pas en sa faveur… Il était exténué et sa chute avait froissé ses ailes…

Allait-il finir sa saison ici ? Dans une grotte bizarre, chaude et molle…voire gluante d’ailleurs même…Allait-il se laisser faire et manquer le casting de Papillon Academy auquel il s’était inscrit…Et surtout : allait-il mourir puceau????? !!! NON, il ne l’entendait pas de cette oreille!

Il se ressaisit et commença à pousser fort pour déplier son aile droite…

En vain…alors il pensa à Edmond, son camarade de classe qui LUI l’avait FAIT, avec Poucelina en plus, une femelle même pas de son espèce ! Il poussa encore plus fort et…

…Ouais, donc je disais, il poussa encore plus fort et….

Il parvint à lever une aile (splash), puis l’autre (re splash)

Mais sa joie fut de courte durée car il se rendit compte que ses ailes ne l’aideraient probablement pas à s’échapper…

et qu’au contraire, elles le feraient définitivement prisonnier de sa grotte.

Pendant ce temps là, à l’extérieur, la Poulette de Bresse et sa copine Manue s’apprêtaient à lancer la mise à mort du pauvre parasite…

Raymond le Papillon comprit ces prières et se résigna à une mort certaine… A cette époque, le film 127 heures n’était pas sorti, Raymond n’eût donc pas l’idée de se couper les deux ailes pour survivre…Ce qui nous évite 45 minutes de boucherie insoutenable…Raymond le Papillon se dit plutôt qu’il devait laisser dans cette grotte, une trace de son passage…

Puis il attendit, en espérant que peut être quelqu’un viendrait le secourir…Pouvait toujours rêver, c’est pas son cousin Gérard qui allait donner l’alerte de toute façon…

Manue Procéda alors à la mise en eau du conduit auditif de la Poulette de Bresse…et donc à la mise à mort du papillon…

Ce qui n’eût que très peu d’effet…A part peut être de refroidir l’esprit de la Poulette de bresse, et de tremper son pyj…

Le sommeil gagna peu à peu le bungalow et la Poulette de Bresse se remit au lit, en se demandant ce qu’il était advenu du papillon…

Le lendemain matin elle eût la confirmation qu’en fait…

… le papillon était toujours là…Coriace le Raymond….

Il fut alors décidé qu’on emmènerait la Poulette de Bresse chez un médecin, à Léon…Le médecin procéda à l’ablation du papillon, mais devant la violence de ces images nous préférons ne pas vous les montrer.

Le corps inanimé de Raymond fut déposé délicatement dans..ben dans une poubelle en fait… Et il fut question de gouttes à mettre dans l’oreille pour éviter une infection… Le médecin commenta son geste et précisa » ben tiens c’est arrivé ya pas longtemps à mon beau frère, le truc c’est qu’il a dû aller chez un ORL, parce que le papillon était bien coincé! » ..La Poulette de Bresse fut donc rassurée car de toute évidence, elle n’était pas victime d’une malédiction puisque ce genre de chose arrivait aussi à d’autres personnes…

Elle se dit même que cette aventure pourrait faire une BD marrante.

…

Quelques éclosions plus tard, dans la communauté des papillons…

EEET oui…la mère de Raymond avait la rage : son fils chéri en fauteuil volant, réduit à travailler dans l’écloserie alors qu’il aurait pu faire une super carrière dans l’armée de l’air…Elle voulait organiser une vengeance et pour cela elle avait besoin de son vieil ami, Priapik le moustique… En souvenir de leurs folles années de ~~baise~~ collaboration, Priapik accepta de l’aider…